Guillaume de Nogaret

Guillaume de Nogaret
Buste de Guillaume de Nogaret
au Capitole de Toulouse.
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Chancelier de France
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Chancelier de France
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Propriétaire de
Le château Guillaume de Nogaret à Marsillargues.

Guillaume (ou Guilhem) de Nogaret (né vers 1260 à Saint-Félix de Caraman et mort en à Paris)[1],[2],[3] est un juriste français, originaire du Languedoc, qui devint conseiller du roi de France Philippe IV le Bel, son garde du Sceau. Nogaret fut à partir de 1306 le véritable maître d'œuvre de la politique royale avec Enguerrand de Marigny.

L'attentat d'Anagni contre le pape Boniface VIII, le procès des Templiers et bien d'autres affaires ont fait de Nogaret une figure noire de l'historiographie. S'il fut assurément « un politique retors et sans scrupule », « rusé, calculateur, effronté, manipulateur, assez cynique pour recourir abondamment au mensonge et à l'injustice », il ne peut toutefois être considéré comme machiavélien ou machiavélique avant la lettre, car dans les textes qu'il a laissés, « jamais l'objectif pur et simple de défense et d'augmentation du pouvoir royal ne se laisse entrevoir un tant soit peu dissocié » de la mission religieuse, « providentielle, salvifique », que Nogaret revendiquait pour Philippe le Bel. En revanche, Nogaret peut être vu comme « le pionnier de la théocratie royale », parce qu'il en fut « le théologien, le prophète et l'imprécateur en même temps que l'agent zélé, associant toujours la hardiesse de l'action politique et la ferveur mystique des motivations (ou justifications) religieuses[4] ».

  1. Julien Théry (dir.), Guillaume de Nogaret. Un Languedocien au service de la monarchie capétienne, Nîmes, Lucie Editions, (ISBN 9782353712939, lire en ligne), p. 101
  2. (de) Robert Holtzmann, Wilhelm von Nogaret, Freiburg im Breisgau, J.C.B. Mohr, (lire en ligne), p. 211
  3. (en) Elizabeth A.R. Brown (dir.), Law, laity, and solidarities : essays in honour of Susan Reynolds, Manchester University Press, (lire en ligne), p. 215
  4. Selon Julien Théry, « Les Écritures ne peuvent mentir. Note liminaire pour l'étude des références aux autorités religieuses dans les textes de Guillaume de Nogaret », dans Bernard Moreau, Julien Théry-Astruc, dir., La royauté capétienne et le Midi au temps de Guillaume de Nogaret. Actes du colloque des 29 et 30 novembre 2013, Nîmes, Éditions de la Fenestrelle, 2015, p. 243-248, disponible en ligne sur le site Academia.edu.

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